Daniel Le Bras, que ses amis appellent Dan, puis ensuite Stivell qui aura « bretonnisé » son nom en traduisant l’article « le » par « Ar » et donc « Dan Ar Bras » l’année de l’Olympia 1972, et, pour terminer, lui même qui aura changé le « s » pour un « z », agacé par tous ceux qui ne prononcent pas le « s » en prononçant «Bras » « … De Daniel Le Bras à Dan Ar Braz » donc à ce jour. 

La rencontre avec Stivell
Dans les années soixante, Dan Ar Braz écume les bals de Bretagne et se produit en chantant des classiques du rock. Parallèlement, il fait la connaissance d’Alan Stivell. Cette rencontre est déterminante car Alan le sensibilise aux liens intimes qui existent entre rock et musique celte.
C’est en partie sur l’exploration des potentialités qu’offre ce rapprochement que Dan construit sa personnalité musicale.
En 1972, Alan Stivell bretonnise Dan Le Bras en « Dan Ar Bras » sur le mythique album « Live à l’Olympia ». C’est en 1984 que Dan fatigué d’entendre son nom prononcé sans le « S » le remplace par un « Z ».

Les années 70
Dan Ar Braz apporte sa contribution au groupe Mor (mer en breton) et rejoint définitivement Alan Stivell en 1972. En 1976, il rejoint le combo britannique de folk rock Fairport Convention avec lequel il tourne sur les scènes internationales. Il sera l’un des rares artistes français à être accueilli dans le cercle fermé des groupes britanniques.
En 1977, Dan Ar Braz quitte son père spirituel (Alan Stivell) pour voler de ses propres ailes. Il enregistre alors son premier album « Douar Nevez » et enchaîne l’année suivante avec « Allez Dire à la Ville » et « The Earth’s Lament » en 1979.
S’en suivent des tournées en solo dans toute l’Europe et tout particulièrement en Angleterre, au Danemark et en Italie, puis aux USA et au Canada. Cet exil sera des plus formateurs et prépare la suite de sa carrière.

Les années 80
En 1982 Dan enregistre « Acoustic », en 1984 « Musiques pour les Silences à Venir » et « Septembre Bleu » en 1987. Dan calme le rythme des tournées à l’étranger et revient vers la Bretagne et la France.
Les années 90
Dans le Studio de son ami anglais Dave Pegg, Dan produit successivement « Borders of Salt », « Suite pour Cornemuse et guitares », « Xavier Grall chanté par Dan Ar Braz » et « Songs ». Il signe aussi la musique du film d’Olivier Bourbeillon « Rêve de Siam ». Dans ces albums figurent les futurs tubes de L’Héritage des Celtes.

L’Héritage des Celtes
Hommage dédié à la musique celtique, L’Héritage des Celtes est créé en 1993 lors du Festival de Cornouaille à Quimper. Dan se produit sur scène accompagné de plus de 70 musiciens.
L’année suivante, le concert est reconduit à Rennes.
Le succès est tel que Dan Ar Braz et ses musiciens enregistrent « L’Héritage des Celtes » qui se vendra à plus 1 200 000 exemplaires et près de 20 000 cassettes vidéos et DVD. Cette aventure lui rapporte deux victoires de la musique, le grand prix de la Sacem et le mène jusqu’à
l’Eurovision en 1996. En 2000, Dan Ar Braz signe le dernier concert de L’Héritage des Celtes au Festival Interceltique de Lorient devant 20 000 spectateurs enflammés.

Le nouveau siècle
La naissance du 21ème siècle dessine une nouvelle route à prendre, confirmée par trois magnifiques albums. En 2001, c’est « La Mémoire des Volets Blancs » qu’il rêvait d’enregistrer depuis plus de 15 ans. Deux ans plus tard, « A Toi et à Ceux » sera suivi d’une tournée
internationale avec un groupe de 6 musiciens. Guizmo (du groupe Tryo) et Sally Nyolo collaborent à l’enregistrement de l’album « Les Perches du Nil » qui sort lors de la Nuit de la Saint-Patrick à Bercy, premier concert de la tournée 2007 / 2008.
En 2010, Dan arrange 14 chansons enfantines chantées par la superbe et douce voix de Clarisse Lavanant : « Comptines Celtiques et d’Ailleurs ».

Celebration
En juin 2011 sortie du CD compilation « Bretagnes », extraits choisis des trois derniers albums Sony sort fin 2011. Parallèlement, Dan enregistre son nouvel album « Celebration ». Le 20 juin 2012, le public découvre ses nouvelles compositions mais aussi un nouveau groupe. Première du concert le 11 août 2012 au Festival Interceltique de Lorient. Le concert sera filmé par Morgane Productions / France 3 et toujours disponible sur le net.
En 2014 verra le jour « Cornouailles Soundtrack », Dan ar Braz reprend simplement sa guitare et sa voix pour continuer à créer et aussi à revisiter ses compositions au « cabaret » de sa Cornouaille, toile de fond de toute sa vie.
40 ans de carrière, une vingtaine d’albums, des musiques instrumentales et des chansons pour « dire » aussi parfois ce que les seules notes n’arrivaient pas à exprimer, autant de fenêtres ouvertes aux sources du folk et du rock, berceau de son adolescence.
Avec cet album « Cornouailles Soundtrack » où les grandes formations d’autrefois laissent place à une palette sonore appropriée, à une intimité de celle que l’on retrouve autour d’une table dans une lumière douce propre à la confidence.
Dans « Cornouailles Soundtrack », pas de démonstration, juste des musiciens, des notes au service des couleurs d’ici et de maintenant. Et puis des mots, des chansons, comme autant d’hommages à ces artistes ou groupes qui auront « habité » son adolescence mais restant
toujours d’actualité dans la « bande son du monde » d’aujourd’hui (Beatles, Dylan…).
http://www.danarbraz.com/

DAN AR DAÑS par DAN AR BRAZ
En 2018 au festival de Cornouaille j’ai voulu dans mon concert, une fois encore, comme toujours, rendre hommage à Alan. Pour le faire nous avons joué un titre où ma guitare prédominait à l’époque, Bal a Dans Plinn de l’album « Live à Dublin ». J’ai pris un plaisir
immense à le jouer. Cela m’a amené à une réflexion. Cette guitare aura oeuvré au service d’une certaine musique bretonne depuis 50 ans de Pop Plinn à Green Lands entre autres. Je me suis dit que c’était peut-être le temps de rendre hommage à cet instrument qui m’aura sauvé la vie en quelque sorte.

J’ai donc décidé de faire la fête à ma guitare. En plus, il aura fallu du temps, je comprends mieux aujourd’hui bien des choses concernant l’instrument lui même, les bois qui conviennent le mieux à mon touché, le son tout simplement. Revisiter donc des titres emblématiques avec cette compréhension du touché et du son mais les jouer tout simplement comme ils doivent l’être sans les ré-arranger. En pensant à tout cela, un titre m’est venu à l’esprit Dan Ar Dañs…
danser pour ne pas sombrer dans la mélancolie, pour regarder devant et donner encore, autant que possible, du plaisir à partager. Cet album s’appellera donc « Dan Ar Dañs », moi qui disais, et je le pensais vraiment, qu’après l’album « Cornouailles Soundtrack » que je n’en
ferai plus… comme quoi on ne sait jamais !

Donc un album instrumental avec des titres emblématiques comme Pop Plinn et tellement d’autres, en fait toutes les danses que j’ai pu jouer ou composer. Un gros chantier avec quelques inédits, « l’héritage d’une guitare » au service de la musique en Bretagne depuis
bientôt 50 années.

Et puis, curieusement, il y avait ici et là comme un appel à la danse, Jean Charles Guichen qui m’a invité sur son album et au Festival Yaouank et les Eostiged ar Stangala qui eux aussi m’ont invité en septembre pour leurs 70 ans, un beau cadeau, tous les signes me mènent donc vers la danse, la fête, le partage et le Rock and Roll en quelque sorte.